Samir Flynn, fait sans doute partie de ceux qui pensent que le chemin parcouru est plus important que l’arrivée. Ce chemin, cette quête, ce sont des rencontres, des émotions et de la création. Samir est né pour créer, et son processus créatif semble stimulé par le monde qui l’entoure. La drogue, les amis, la colère, l’amour, tout est un moteur pour le rappeur toulousain. Il ne veut pas faire autre chose et de toute façon, il ne sait pas faire autre chose.
Même s’il s’inscrit dans la mouvance new wave issue de SoundCloud, Samir reste un rappeur à texte, très français dans son approche de l’écriture mais jamais en reste lorsqu’il faut utiliser autotune ou autre glitches. mAAAquête, c’est un condensé de Samir, un album de famille, où il a toujours l’air de danser seul au milieu de la piste, même entouré de 12 de ses frères à la production ou en featuring.
Ces frères, c’est son groupe de cœur Crib Concerto, son premier compagnon de rap bHorus, le jeune prodige Selug ou bien le fidèle Shams. Auprès d’eux, Samir apparaît vulnérable, agressif, drôle, rêveur mais toujours humain. Cette humanité, c’est celle du choix de garder son propre nom comme nom de scène, ne pas mettre de frontière entre sa musique et sa personne.
Dès l’intro, le ton est donné. Samir oscille vocalement entre un chant reposant et doux et un rap à la voix tremblante et inquiétante. La quête de Samir s’annonce déjà comme un chemin où différentes émotions opposées se rencontrent. La balance entre des sons organiques et digitaux est une des caractéristiques propres de la musique de Samir, qui se sent aussi proche de Népal que de Daniel Balavoine, qu’il cite tous deux sur le projet.
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